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La croissance comparée n'est plus aux nouveaux programmes de Terminale. Ce qui donne une bonne raison d'en parler... |
Croissances comparées à l'infini de ln , exp et xa
| Introduction | ||
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Courbes Logarithme et xn |
Logarithme <-> x | Logarithme <-> xa |
| Courbes Exponentielle et xn | Exponentielle <-> xn | |
1) Introduction.
Lorsque l'on est face à un quotient de deux fonctions, il n'est pas toujours possible de dire quelle sera sa limite en +¥.
C'est par exemple le cas lorsque le numérateur et le dénominateur tendent tous les deux vers l'infini. On se trouve alors face à une forme indéterminéée.
Exemple : Que dire de la limite en +¥ d'un quotient comme
?
ln(x) et x tendant tous les deux vers l'infini.
Nous allons comparer :
2) Comparaison du logarithme et de la puissance.
| A gauche, le logarithme népérien | A droite, les fonctions puissances | |
![]() |
![]() |
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| La fonction logarithme népérien est une fonction qui croit lentement... | La famille des fonctions puissances comprend entre autres les fonctions racine, identité et carrée. Elles croissent plus rapidement ... |
Dans ce paragraphe , nous cherchons à déterminer la limite lorsque x tend vers +¥ du quotient .Pour y parvenir, on utlise la fonction auxiliaire f. On considère la fonction f définie pour tout réel strictement positif x par : - ln(x)Démontrons qu'à partir d'un certain moment f(x) est toujours positive. En tant que différence de deux fonctions dérivables sur ]0 ; +¥[, f est dérivable sur cet intervalle.
Or lorsque x est strictement plus grand que 4 :
Donc f'(x) est strictement positive. Etudions ce qui se passe en 4 : nous devons donc calculer f(4). Or ln(2) est compris entre 0,5 et 1. En résumé, les variations de f sur l'intervalle [4 ; +¥[ sont :
Pour compléter le tableau, il faut rappeler que le logarithme d'un nombre plus grand que 1 est positif. C'est donc à fortiori vrai lorsqu'il est supérieur à 4. Donc , lorsque x est plus grand que 4, on peut écrire que :
Encadrée par deux fonctions qui tendent vers 0 , le quotient
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Rappelons que a est un réel strictement positif. Pour tout réel strictement positif x, on peut écrire que :
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| Conclusion : à l'infini, la fonction puissance xa croit plus vite que le logarithme népérien.
donc lorsque a est strictement positif :
En particulier : ![]() |
3) Comparaison de l'exponentielle et de la puissance.
| A gauche, la fonction exponentielle | A droite, des fonctions puissances | |
![]() |
![]() |
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| La famille des fonctions puissances comprend entre autres les fonctions racine, identité et carrée. Elles croissent plus rapidement... |
Déterminons la limite du quotient lorsque x tend vers +¥.
Où a est un réel strictement positif. Pour tout réel strictement positif x, on peut écrire que :
Le quotient |
| Conclusion : À l'infini, la fonction exponentielle l'emporte sur n'importe quelle fonction puissance.
Autrement dit, si est strictement positif :
En particulier: ![]() |
4) Logarithme et exponentiel.
| A gauche, le logarithme nép&eacutr;rien | A droite, la fonction exponentielle | |
![]() |
![]() |
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| La fonction logarithme népérien croit moins vite que la fonction puissance. | La fonction exponentielle croit plus vite que la fonction puissance |
D' où la limite du quotient lorsque x tend vers +¥.
Pour la connaître, nous utiliserons ce que nous avons fait précédemment. Pour tout réel strictement positif x, on peut écrire que :
Or lorsque x tend vers +¥ : En tant que produit de deux fonctions qui tendent vers + l'infini, le quotient |
| Conclusion: À l'infini, la
fonction exponentielle l' emporte sur le logarithme népérien. Autrement écrit :
|
Conclusion:
A l'issue de cette étude , nous pouvons classer les fonctions puissances, logarithme et exponentielle selon l'intensité de leur croissance vers l'infini.
Voici ce classement :
![]() |
|||||
| ln(x) | |
x | x2 | x3 | ex = exp(x) |
| Classement des fonctions selon la force de leur croissance | |||||
Dans un quotient, c'est la "plus forte" qui imposera sa loi en allant vers l'infini.
Epilogue : la détermination de certaines limites.
A première vue, à l'infini il y a là une forme indéterminée :
f(x) = l' infini - l' infini.
Nous allons , comme dans le cas des polynômes, factoriser par le terme le "plus fort" qui est ici ex.
Pour tout réel x, on peut écrire que :

| Lorsque x tend vers + l'infini, | tend vers 0. |
| donc 1 - | |
| donc f(x) tend vers + l'infini. |
| Conclusion : la limite de f(x) = ex - x2 lorsque x tend vers + l'infini est égale à + l'infini. |
.

Comme dans le cas des fonctions rationnelles : factorisons le numérateur et le dénominateur par leurs termes de plus haut degré.
Pour tout réel strictement positif x, on peut écrire que :

D'abord, lorsque x tend vers + l'infini, alors
tend vers 0.
| Enfin, lorsque x tend vers + l'infini, ![]() |
- 1 tend vers -1 |
donc leur quotient tend vers -1 |
1 - tend vers 1 |
Donc lorsque x tend vers + l'infini, f(x) tend vers 0.
Conclusion : la limite de f(x) = lorsque x tend vers + l'infini est égale à 0. |